Les abeilles raffolent du bio
Vous n’y avez peut-être jamais songé, mais les abeilles sont aussi des animaux de la ferme. On les garde pour leur miel, leur cire et enfin et surtout pour la pollinisation des arbres fruitiers et de nombreuses autres cultures. Environ 1/3 de l’alimentation de la planète dépend de la pollinisation des abeilles. On cite souvent cette parole d’Einstein : « si les abeilles disparaissent de la surface de la planète, l’humanité n’aura plus que 4 ans à vivre ». En fait Einstein n’a jamais rien dit de tel, mais il aurait dû car cela pourrait très bien s’avérer vrai.
Ces dernières années, les abeilles meurent en grand nombre. Les causent peuvent être résumées ainsi : « agriculture industrielle ». Vu de plus près, les causes sont triples : usage à grande échelle de pesticides, surtout les néonicotinoïdes, réduction de la biodiversité et des sources de nourriture, expansion des maladies des abeilles du fait de la globalisation. Aux Pays-Bas, les abeilles mellifères ne sont plus présentes à l’état sauvage depuis les années 80. Il existe des centaines d’espèces d’abeilles sauvages, qui se portent également très mal. Le fondateur de l’agriculture biodynamique, Rudolf Steiner, avait prévenu contre les conséquences négatives de l’apiculture intensive vers 1910, à son émergence. Il avait prédit que l’enthousiasme entourant celle-ci ne durerait pas 100 ans.
L’agriculture biologique s’attaque au moins à deux des causes du déclin des abeilles : elle apporte plus de diversité et de sources de nourriture et n’utilise pas de néonicotinoïdes ni d’autres pesticides synthétiques. Les apiculteurs biologiques et biodynamiques traitent mieux leurs abeilles. En 2012, Nature & More a lancé la campagne « les abeilles raffolent du bio », 400 000 sachets de graines de fleurs bios à abeilles y ont été distribués.