Une initiative de

André Spangenberg

Groenheuwel

Salut, nous c’est André et Madaléne Spangenberg et nous cultivons des agrumes bios pour Nature & More à Augrabies, à 120 km d’Upington en Afrique du Sud. Notre ferme Groenheuwel Boerdery se situe dans la vallée fertile du fleuve Orange, l’un des plus larges d’Afrique. Nous adorons cette période de l’année quand nos arbres fruitiers fleurissent – tout a un parfum bon et frais.

Nous avons décidé de commencer à cultiver tous nos agrumes en bio en 2001. Le bio est à la fois plus sain pour les gens qui travaillent dedans et pour le consommateur final. Pour nous, en tant que producteur sur une ferme, c’est un plus grand défi car nous fabriquons notre propre compost et faisons nos propres exportations. Nous avons étendu notre propriété qui couvre à présent environ 6000 hectares. 445 hectares sont dédiés à la culture de fruits, dont 160 sont cultivés en bio depuis 2001.

Notre projet solaire sur la ferme est devenu réalité en 2020. Nous avons installé 2775 panneaux. Capacité totale : 1.124.55KWp, générant 2 393 MW/h par an. La consommation ESKOM totale a été réduite à 70% des coûts totaux annuels d’électricité !

 

Entretien

N&M : Qu'est-ce qui vous a motivé à débuter la production d'agrumes biologiques ?

André : Une des raisons pour lesquelles nous avons lancé la production d'agrumes biologiques était la diversification au sein de notre ferme, ce qui signifiait également augmenter le risque et l'embauche à l'année de notre équipe. Nous produisons déjà du raisin traditionnel depuis longtemps. La saison du raisin, de décembre à janvier, est très courte. Donc en allongeant notre saison de production, nous pouvions créer des emplois permanents pour un grand nombre de personnes qui travaillaient temporairement pour nous auparavant. Nous sommes à présent en mesure de leur offrir du travail sur une période de neuf mois, ce qui représente un réel avantage pour elles et leurs familles dans cette région rurale.

Madaléne : Le frère d'André s’était déjà converti à la culture biologique quand nous avons commencé les agrumes en 2000. Après avoir pris conscience des atouts de la production biologique, nous avons également décidé de produire les agrumes de manière biologique. Nous avons rendu régulièrement visite au frère d'André et avons pris conscience du potentiel de notre ferme pour la culture biologique. Notre situation retirée, loin des autres fermes et de l'industrie, neutralise tout risque de contamination extérieure.

N&M : La culture biologique exige une façon de penser différente de celle de la culture traditionnelle. Comment l'avez-vous vécu pendant votre transition à la culture biologique ?

Madaléne : En ce qui concerne notre production classique de raisin, nous avons déjà réduit l'utilisation d'engrais. Nous les avons remplacés par de la matière organique et nous pensons que cela apporte un réel changement. L'agriculture biologique correspond bien à notre style de vie.

N&M : Le développement communautaire pour les employés semble compter énormément pour Groenheuwel Boerdery. Qu'est-ce qui est mis en place pour la communauté ?

André : Avant le début de la journée de travail, les employés peuvent prendre part à une prière matinale œcuménique. Un prêtre est invité chaque jour pour prier et chanter avec eux. Un des employés est en cours de formation pour devenir le prêtre de la communauté.
Madaléne : Un de nos employés travaillait temporairement sur une autre exploitation, à 500 km d'ici. Il a fait part de son enthousiasme pour le rituel de la prière matinale à Groenheuwel au responsable de l'exploitation et lui a expliqué à quel point c'était important pour lui et notre communauté. Quand le responsable de l'exploitation nous a contactés, nous avons partagé nos expériences et il a, à présent, également instauré une prière matinale sur son exploitation.
André : De plus, nous organisons de nombreux programmes de formation technique comme la conduite de tracteur, la préparation du compost et l'irrigation des champs. Nous fournissons des maisons à nos employés, afin de nous assurer qu'ils se sentent chez eux parmi nous, et nous proposons un grand nombre de programmes de formation pour les adultes. La formation est aussi bien formelle, qu'informelle.

Vous êtes ici

La fleur du développement durable

Tabs

Sol

Objectif : contribuer à la fertilité et à la vitalité du sol par le biais d’une utilisation et d’une gestion responsables du sol et des ressources minérales

Le sol est l’une des ressources naturelles les plus fondamentales de la terre, et pourtant elle est souvent négligée. Eau et soleil mis à part, aucune nourriture ou culture ne pourrait être produite sans sol. Chaque année, plus de 12 millions d’hectares de sol fertile sont perdus à cause de techniques agricoles non durables. Cela, doublé du fait que la population mondiale a plus que triplé durant ces 100 dernières années, a conduit à une diminution de la surface de production agricole disponible par personne, de 4 300 m2 en 1960 à 2 100 m2 en 2007. Les sols appauvris et érodés ainsi que les glissements de terrain éradiquent non seulement la surface de production alimentaire dans le monde entier, mais suppriment également l’habitat naturel de millions d’êtres humains chaque année. Cela engendre d’importants mouvements migratoires, faisant davantage pression sur notre environnement déjà stressé.

Point positif, grâce à leur capacité de stockage du dioxyde de carbone, les sols constituent l’une des mesures les plus efficaces pour atténuer le changement climatique.

Les directives de la Fleur de la Durabilité nécessitent de dresser un rapport clair concernant les points suivants :

  • Amélioration et maintien de la fertilité du sol
  • Évaluation de la fertilité du sol
  • Impact sur la fertilité et la qualité du sol
  • Compatibilité environnementale
  • Utilisation et gestion responsables des ressources non renouvelables
  • Évaluation de l’impact sur les ressources minérales non renouvelables

Agriculture biologique et sol
Par définition, les systèmes agricoles biologiques prennent véritablement soin des sols grâce à l’utilisation du compost et à d’autres mesures destinées à enrichir ces derniers en matière organique. Sur le long terme, les systèmes agricoles durables enrichis en matière organique présentent un avantage compétitif net car ils préservent la fertilité du sol, améliorent la capacité de rétention de l’eau et séquestrent le dioxyde de carbone : trois éléments clés pour un système durable et compétitif.

 

Biodiversité

L’un des effets secondaires les plus positifs de l’agriculture biologique est qu’elle encourage et stimule la biodiversité. Beaucoup de producteurs de Nature & More sont fiers de la diversité des oiseaux, mammifères et plantes que l’on peut trouver sur leurs terres, et voient cela comme une preuve évidente de la « bonne santé » de leur exploitation.

De nombreuses pratiques utilisées par Groenheuwel (et par d’autres agriculteurs biologiques dans le monde entier) dans le but d’accroître la productivité ont pour conséquences naturelles d’augmenter la vie des animaux et des plantes et de maintenir la biodiversité naturelle. En voici quelques exemples, dans le cas de la production d’agrumes biologiques :

  • L’utilisation du compost ou du purin de bétail augmente la concentration en micro-organismes, en vers de terre, en araignées et en coléoptères du sol.
  • Le fait de donner la priorité aux races indigènes de plantes et d’animaux préserve la diversité naturelle de différentes régions.
  • L’introduction d’ennemis naturels contre les mauvaises herbes et les insectes nuisibles, plutôt que l’utilisation de pesticides synthétiques chimiques, permet d’améliorer la vie animale.

Il y a de grandes différences entre cultiver des agrumes biologiques et non biologiques ; la transition peut donc être très ardue ! Pour André et Madeline, cela s’est avéré un peu plus facile car un membre de la famille travaillait déjà selon les principes biologiques. Madeline : « Le frère d’André s’était déjà converti à la culture biologique quand nous avons commencé les agrumes en 2000. Après avoir pris conscience des atouts de la production biologique, nous avons décidé de produire nous aussi les agrumes de façon biologique. Nous avons rendu régulièrement visite au frère d’André et avons compris le potentiel de notre ferme en termes de culture biologique. Notre situation retirée, loin des autres fermes et de l’industrie, neutralise tout risque de contamination extérieure ».

Individu

Le pamplemousse contient un puissant antioxydant appelé lycopène, qui contribue également à la couleur rosée du fruit. Le lycopène est un phytonutriment caroténoïde extrêmement important au niveau de l’alimentation car c’est un antioxydant particulièrement efficace en matière de lutte contre la détérioration des cellules de l’organisme sous l’action des radicaux libres.
Les oranges produites biologiquement contiennent jusqu'à 35 % de vitamine C de plus que celles cultivées de manière conventionnelle. Une orange est constituée de vitamine C à 88 %, le reste fournissant d'autres vitamines et minéraux.

Chaque année, entre 20 000 et 340 000 travailleurs agricoles meurent des suites d’un empoisonnement aux pesticides, et entre 1 et 5 millions travailleurs agricoles en tombent malades. Dans la culture biologique, aucun pesticide chimique synthétique n’est utilisé et beaucoup moins de résidus de pesticides sont trouvés dans les produits bios en magasin. Des études (Fantke & Jolliet, 2016)  montrent que cela a aussi un effet bénéfique pour la santé des consommateurs. En résumé, nous pouvons affirmer en toute confiance que les fruits et légumes bios, en moyenne, sont plus sains. Et cela s’applique également à nos oranges et pomelos.

Société

THUSANO signifie « faire front commun », et c’est ce que nous faisons dans un partenariat avec nos travailleurs. Les partenaires BEE, principalement des personnes Tswana, ont choisi eux-mêmes ce nom dans leur langue, c’est ainsi que nous travaillons. Dans cette entreprise, 18 personnes prennent part au processus de décision. Tous les deux mois, tous les partenaires Thusano se rassemblent afin de finaliser les plans concernant les plantations et le prévisionnel financier.

Climat

À l’instar de tous les fruits, les agrumes dépendent de Dame Nature lorsqu’il s’agit d’énergie. Par conséquent, dans l’agriculture, les apports énergétiques dominants sont indirects et proviennent de la fabrication et du transport des engrais (en particulier de l’azote) et des pesticides. Selon la culture, ils peuvent constituer jusqu’à 80 % des apports énergétiques. Comme Groenheuwel cultive des agrumes biologiques (n’utilisant donc pas d’engrais ni de pesticides chimiques ou autres produits chimiques agricoles), il n’est dès lors pas surprenant que ses agrumes biologiques consomment considérablement moins d’énergie que leurs équivalents non biologiques.

Empreinte carbone : Citrus 0.615 kg C02e / kg

Les résultats de l’étude fournissent l’empreinte carbone (quantité d’émissions de gaz à effet de serre) d’un produit de 1 kg lors de son arrivée dans les rayons des magasins européens.
Toutes les émissions de gaz à effet de serre (GES) le long de la chaîne logistique évaluée ont été identifiées et analysées par le biais de questionnaires d’évaluation, de visites sur site et d’études bureautiques. Les évaluations sont effectuées selon une méthodologie comparable comme décrite dans le PAS 2050 (Spécification publiquement disponible), une norme pour l’évaluation de l’empreinte carbone des biens et des services développée par le British Standard Institute. L’étude sur l’évaluation de l’empreinte carbone prend en compte les émissions directes et indirectes.

Pour cette évaluation, les émissions GES directes comprennent la combustion des émissions liées aux énergies fossiles des véhicules et des équipements sur l’exploitation, la volatilisation des agents réfrigérants, et les émissions du sol liées à la fertilisation à l’azote au niveau de l’exploitation. Les émissions GES indirectes comprennent les émissions liées à l’électricité achetée (utilisée au niveau de l’exploitation et pour le conditionnement, le stockage, le refroidissement stationnaire et d’autres activités au niveau des équipements des agriculteurs ainsi qu’à celui des bureaux et de l’usine de conditionnement d’EOSTA), les émissions liées aux activités externalisées comme le transport et le refroidissement mobile à partir de l’exploitation jusqu’à l’usine de conditionnement, puis jusqu’au port, l’embarquement sur les navires long courrier, la manutention des importations ainsi que le transport et la distribution aux détaillants. Les émissions GES indirectes comprennent également les émissions liées à la fabrication et au transport des intrants agricoles et des matériaux d’emballage.
Les calculs sont basés sur les données d’activité GES fournies par les divers intervenants de la chaîne logistique, multipliées par les facteurs d’émission GES appropriés. Les facteurs d’émissions GES sont fournis par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ; la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) ; l’Agence internationale de l’énergie (AIE) ; le Ministère américain de l’énergie (DOE)/l’Agence d’information sur l’énergie (EIA) ; le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) ; le Ministère britannique de l’environnement, de l’alimentation et des affaires rurales (Defra), ainsi que par des études indépendantes.

L’étude de l’empreinte carbone a été menée par Soil & More International BV. www.soilandmore.com

Eau

Objectif : gestion durable de l’eau – plus d’efficacité, moins de pollution, moins de consommation

De nos jours, l’eau peut être considérée comme la ressource la plus rare et la plus menacée. Tout organisme sur la planète peut s’adapter à la raréfaction de certaines ressources, mais une pénurie d’eau mène à une mort immédiate dans la plupart des cas.
Notre style de vie occidental fait que nous gaspillons beaucoup l’eau. Comme pour l’énergie, la chaîne alimentaire mondiale (en particulier dans les pays industrialisés) est un contributeur principal à notre insuffisance en eau actuelle et croissante. Il est d’une importance capitale de prendre soin de cette ressource vitale et de garantir la diminution du gaspillage jusqu’à un minimum absolu tout au long de la chaîne alimentaire. Aujourd’hui, 70 % des ressources (mondiales) en eau sont utilisés pour l’agriculture. 20 % sont utilisés pour l’industrie et 10 % pour les besoins domestiques. Toute évolution dans la gestion de l’eau dans le secteur agricole a par conséquent un impact retentissant sur la disponibilité d’eau douce pour les êtres humains.

Les directives de la Fleur de la Durabilité nécessitent de dresser un rapport clair concernant les points suivants :

  • Total des prélèvements d’eau par source
  • Sources d’eau affectées de façon significative par le prélèvement d’eau
  • Pourcentage et volume total d’eau recyclée et réutilisée
  • Total des investissements et des dépenses en faveur de la protection de l’environnement

Agriculture biologique et eau
En ce qui concerne la gestion durable de l’eau, l’agriculture biologique (par l’emploi du compost) peut jouer un rôle capital. L’irrigation constitue la principale utilisation de l’eau dans l’agriculture. En utilisant un sol enrichi en compost, les agriculteurs augmentent la capacité de rétention de l’eau du sol et réduisent, par conséquent, le besoin en irrigation.

 

 

Où trouver?

Map